lundi 28 juin 2010

Bienvenue au blog

Suite à vos nombreux messages me réclamant, avec plus ou moins de gentillesse (et certain me proposant même des échanges de type coïtal), je me sens obligé de reprendre la rédaction d'articles qui paraissent aux yeux de certains nécessaire à une avancée tant sociale que culturelle.
Et surtout la réponse à la question, qu'ai-je bien pu faire ces dernières semaines ?

Que la chose soit dite, on peut d'ores et déjà éliminer l'hypothèse suivant laquelle je suis parti en Afrique du Sud supporter l'Equipe de France : il était clair que partir en sachant que j'allais rester 5 jours ne m'enchantait guère. Certains savent que j'ai fait un petit passage éclair en Espagne, où la photo ci-dessous témoigne de ma participation assidue et intéressée à la fameuse conférence Functional Analysis in Valencia (FAV2010 pour les intimes).


En fait si, parlons-en un peu de Valence, car le temps mis à ma disposition dans cette jolie région d'Espagne du Sud-Est m'a permis de lire sur la plage un livre que j'avais acheté quelques mois plus tôt, lors d'une rencontre chez Mollat avec l'auteur, qui bien que très intéressante fut abrégée par la nécessité d'acheter une pizza pour l'enlgoutir en moins de temps qu'il ne faut pour se rendre compte que les maths, c'est pour les cons.
Ce roman c'est Bienvenue au club, par Johnathan Coe et c'est le premier volet d'un diptyque (et hop, un nouveau mot ajouté à votre vocabulaire, gavé de points pour vos soirées scrabble) qui raconte l'histoire d'un groupe de jeune gens dans le Birmingham des années 70, avant l'arrivée de Maggie Thatcher et l'excellente chanson de Renaud et ensuite (dans le second volet - Le cercle fermé) dans l'Angleterre de Tony Blair et des années 2000 quand tous les personnages auxquels on s'est très vite attaché sont devenus ce qu'ils sont devenus, en accord ou non avec leur idéaux de jeunesse. Si le premier volet est porté par l'humour et l'ambiance des années lycées, où l'auteur a réussi à se délester des clichés du genre, la suite est nettement plus dramatique et donne une impression de mélancolie jusqu'aux toutes dernières lignes qui ne peuvent que rester pendant longtemps dans l'esprit du lecteur tant cette fable, que dis-je cette fresque est réussie.
L'anglophile avisé pourra, lors de la lecture de cette oeuvre incroyable, mettre en fond sonore l'album de Pulp His'n'hers, parfaitement adapté à l'ambiance du récit.
On peut continuer à parler lecture mais avec cette fois une déception; le dernier bouquin de Michael Connely, l'épouvantable euh pardon, l'Epouvantail.
L'écriture, extrêmement fluide permet une lecture en seulement quelques heures. La présence d'anciens personnages récurrents de l'auteur, la belle Rachel Walling (à qui je ne peux m'empêcher d'associer le visage d'Halle Berry) et de Jack McEvoy (bin ouais, vu que c'est censé être une sorte de suite du Poète, LE tube de Connelly) mettent tout de suite à l'aise les fans de l'auteur. Et ça marche pas mal. L'histoire déroule toute seule, on se laisse porter puis quand même on se dit que c'est facile, que c'est carrément cousu de fils blancs, que même on est pris pour des cons, que Connelly a du écrire ça aux chiottes et l'envoyer à son éditeur avec son iPhone tant c'est bâclé et vide. On est loin des premières intrigues ou même d'un récent Lumière morte qui nous surprenait à chaque chapitre. C'est plat et insipide.
En gros, vous pouvez me dire merci. Car bon, il est de bon ton de faire la liste des polars de l'été, à lire sur la plage pendant les vacances. Mais aucun des magazines ne propose, la liste des livres à pas acheter. En fait il suffit de prendre la liste des 25 bouquins les plus vendus : Connelly, Pancol, Musso & Levy. Sauf si bien sûr vous déménagez et que vous avez besoin de quelque chose pour caler un meuble ou protéger des assiettes....